Les malades veulent être considérés dans leur globalité, corps et esprit. On estime aujourd’hui que 30% des patients sous traitement utilisent les médecines douces pour supporter les effets secondaires des traitements contre le cancer.
Qu’il s’agisse de l’homéopathie, de l’acupuncture ou même de l’ostéopathie, ces soins dits de support sont proposés dans une vingtaine de services hospitaliers. Il ne s’agit pas d’abandonner les acquis de la médecine scientifique, mais plutôt de l’enrichir avec des médecines complémentaires.
En aucune façon le patient ne doit privilégier l’usage d’une médecine parallèle.
En France, seules deux pratiques sont remboursées par la Sécurité Sociale, l’acupuncture et l’homéopathie, reconnues par l’Ordre National des Médecins à condition qu’elles soient exercées par des médecins. L’ostéopathie, malgré sa reconnaissance, se bat toujours pour être réglementée. Avant de se lancer, il faut suivre quelques règles simples. Il est important de vérifier la formation professionnelle des interlocuteurs de médecine douce. En cas de doute, n’hésitez pas à en parler à votre médecin traitant. On ne doit pas vous demander des honoraires exorbitants ou une modification radicale devos habitudes de vie ou d’alimentation, de vous éloigner de vos proches, d’assister à des séminaires, d’investir dans des livres ou des DVD ou de devenir donateur. Ne prenez pas d’herbes médicinales en association avec d’autres molécules.
Les principales médecines parallèles :
– Homéopathie (médecin diplômé), granules et gouttes pour de nombreux champs d’action comme la prévention des rhumes, la prise en charge du stress, des troubles fonctionnels, les affections respiratoires ou de type allergique.
– Acupuncture (médecin diplômé), pose d’aiguilles très fines pendant un minimum de 20 minutes sur quelques uns des 361 points d’acupuncture répartis sur les méridiens qui parcourent notre corps. Les symptômes sont variés, douleurs lombaires, troubles digestifs, anxiété, stress, migraines, dépression, insomnies…
– Aromathérapie, Phytothérapie, huiles essentielles et plantes telles que thym, camomille, lavande, ginkgo biloba. D’après Marc-André Fliniaux spécialiste de plantes médicinales « on estime à 800.000 le nombre d’espèces végétales à la surface du globe, dont 250.000 sont connues et seulement 22.000 plantes utilisées dans les médecines traditionnelles dont la phytothérapie. » Ce qui explique que dans d’autres pays, l’utilisation de celles-ci est beaucoup plus fréquente et peut-être même plus efficace car ils ont une connaissance ancestrale des pouvoirs de certaines plantes.
– Auriculothérapie, un peu comme l’acupuncture avec la pose d’aiguilles ou de mini-implants métalliques sur l’oreille. Les aiguilles sont retirées à la fin de la consultation et les implants laissés jusqu’à ce qu’ils tombent naturellement au bout d’une quinzaine de jours. Il existe 196 points réflexes au niveau de l’oreille correspondant chacun à la représentation d’une partie du corps au niveau cérébral. Ce traitement, qui ne guérit pas le cancer, peut être efficace pour des patients présentant des séquelles de traitement anticancer, chirurgies, chimiothérapies et radiothérapies après cancer. Douleurs diffuses, nausées, difficultés de déglutition, peuvent être traités avec de bons résultats en plusieurs séances. Dr David Alimi –Institut Gustave Roussy www.igr.fr
– Ostéopathie, manipulations douces en considérant que la majorité des dysfonctionnements de l’organisme dépendent de modifications au niveau des structures du corps. Douleurs et problèmes articulaires mais aussi plus subtils maux de tête, insomnies, dépression peuvent être atténués.
– Yoga, Sophrologie, Tai-chi, Gi gong, bienfaits par une gymnastique de santé avec des mouvements lents et une respiration rythmée qui favorisent la relaxation. Allongé, apprenez à respirer lentement par le nez en gonflant le ventre complètement – un temps de pause – puis expirez tranquillement par la bouche – plusieurs fois.
Le but principal de la majorité de ces thérapies douces est d’être naturel, de prévenir les maladies et de promouvoir le bien-être. Renseignez vous sérieusement si vous souhaitez essayer une nouvelle pratique.
(extraits de la revue Sciences et Avenir de Février 2007)
Sans oublier Le Rire qui est préconisé largement ! Il déclenche de l’endomorphine. Elle est fabriquée par l’organisme et a une action anti-douleurs et anti-stress.
Mars 2007